Les débuts de la IIIe République
Le 4 septembre 1870 proclamation parisienne de la République (5e restauration de régime du XIXe siècle), mais «moins une naissance qu'un constat de décès».
I la République provisoire (1870-1879) 1 le gâchis monarchiste
- succès monarchiste aux élections législatives de février 1871 → Versailles de nouveau capitale politique
- acceptation du régime républicain à titre provisoire pour le discréditer (cf. occupation prussienne partielle et traité de paix draconien → perte de l'Alsace- Lorraine et réparations de guerre) et pour aboutir à un accord entre légitimistes et orléanistes
- échec de la restauration immédiate de la monarchie dû à un désaccord sur la conception de la monarchie (le comte de Chambord, refusant le drapeau tricolore, exige le retour au drapeau blanc) 2 enracinement de la République - succès d'Adolphe Thiers à la tête du gouvernement : répression de la Commune, règlement rapide des réparations de guerre → retrait des troupes prussiennes
- profession de foi républicaine de Thiers : la République est «le régime qui nous divise le moins», mais elle «sera conservatrice ou elle ne sera pas» - exploitation habile de la politique d'ordre moral après le renvoi du trop populaire Thiers, rôle modérateur de Léon Gambetta, chef de file des républicains - rapprochement entre républicains et centre droit devant la renaissance du bonapartisme - amendement Wallon (1875) : voté à une voix de majorité par la Chambre des députés, cet amendement confirme «la nature républicaine» du régime - succès électoraux des républicains : élections partielles et élections législatives en 1876 et 1877 et élections sénatoriales en 1879 → majorité républicaine à la Chambre des députés et au Sénat
II la République modérée (1879-1887) 1 consolidation de la République triomphante - démission du maréchal Mac-Mahon,