Les dérives de la mémoire collective, plan détaillé
La mémoire collective s’oppose à la mémoire individuelle en ce qu’elle concerne une collectivité, une nation, une communauté locale voire internationale. C’est une intéraction entre une mémoire « vérifiée », dite historique et une mémoire « du souvenir », subjective.
Le terme mémoire vient du latin memoria, qui désigne l’aptitude à se souvenir, est avant tout un terme scientifique qui renvoie à l’une des principales facultés de l’esprit humain. Le processus de la mémoire compte trois phases : l’apprentissage, le stockage de l’information et la restitution. De même, on fait une distinction entre la mémoire fonctionnelle (mémoire immédiate, inconsciente, qui lie l’individu avec son environnement) et la mémoire évolutive (elle se construit, travaille et évolue).
Au niveau anthropologique elle fait référence à la façon dont les groupes humains conservent et se transmettent les souvenirs, réels ou mythiques, relatifs à leur culture et à leur identité. Ainsi, elle est fortement liée aux souvenirs. Les deux notions sont d’ailleurs confondues jusqu’au 20ème siècle. On passe alors du culte du souvenir à celui de la mémoire. Il n’y a plus de ritualisation figée, comme c’est le cas dans l’acte de se souvenir, mais une réelle dimension pédagogique. De même, il est nécessaire de distinguer la mémoire de l’histoire. L’histoire consiste à reconstruire le passé et à travailler sur des faits, qui n’évoluent plus. En revanche, la mémoire conserve une forte dimension subjective et évolutive.
Les fonctions de la mémoire : structurer le présent, comprendre pourquoi on en est à ce point. Chez les grecs, la mémoire est la mère des 9 muses, elle donnerait naissance à l’art ainsi qu’à l’anamnèse (Aristote) : revenir intelligemment sur le passé.
La mémoire collective prend plusieurs formes : symboles, personnages, récits, documents, hymnes. On lui donne aussi plusieurs sens (expérientiel, symbolique, imaginaire,