Les déterminants de l'investissement
a) les faits : (documents 2 et 3) : la demande est un facteur plus souvent cité par les entreprises que le taux d'intérêt ou l'endettement : 80 % la cite en 1993. Les profits escomptés, qui sont l'élément le plus souvent cité incluent eux-mêmes les ventes futures donc la demande. L'investissement augmente avec la consommation.
1970, 1990 - 1997 correspondent bien à cette corrélation positive. La consommation en forte augmentation en 1990 : +2,4 % , s'accompagne d'un taux d'investissement élevé : 18,9 % de la valeur ajoutée, alors que le ralentissement de la consommation qui suit (+ 0,9 % en 1997) conduit à sa baisse jusqu'à 14,8 % de la valeur ajoutée en 1997.
1978 et 1982 correspondent à peu près.
b) explication : On retrouve l'accélérateur keynésien, un ralentissement de la hausse de la demande (tous les chiffres d'accroissement de la consommation restent positifs sur la période étudiée) suffit à baisser l'investissement.
Certes, toutes les années ne correspondent pas à cette corrélation : 1974, 1982-86. Malgré la hausse de la consommation, l'investissement est resté faible.Il y a trois explications : les entreprises n'investissent pas si leurs capacités de production ne sont pas totalement utilisées; si la consommation se porte sur des produits extérieurs importés; si elles pensent que cette hausse ne va pas durer. La dernière raison a joué dans l'échec (relatif) de la relance Mauroy en 1981 : les entreprises n'ont pas cru qu'une politique keynésienne, à contre-courant de ce que faisaient les autres pays, puisse durer, elles n'ont pas investi, les français ont acheté des produits étrangers, le déficit extérieur a obligé à l'arrêt de la politique. L'investissement ne s'est évidemment pas amélioré dans la période suivante où la consommation a stagné. (document 6) Les années 80-90 sont celles du chômage de masse et des politiques de rigueur qui ont limité la croissance des revenus, donc de la