Les déterminants et les enjeux de la mobilité sociale
A. Une société de plus en plus mobile grâce notamment aux transformations de la structure des emplois
Au premier abord, la société française semble de plus en plus mobile. Ainsi, 1/4 seulement des fils d’agriculteurs, qui représentaient 17,4% des fils 40-59 ans en 1993, ont retrouvé la profession du père. Plus d’1/3 sont devenus ouvriers et 1/4 ont grimpé dans les catégories de cadres moyens et supérieurs
Une partie de cette mobilité est due aux transformations de la structure des emplois ( mobilité structurelle ). Ainsi, 17,4% des hommes de 40-59 ans en 1993 avaient un père agriculteur mais 5% seulement étaient agriculteurs eux-mêmes. Tous les fils d’agriculteurs ne pouvaient prétendre le devenir à leur tour car le nombre d’agriculteurs a été divisée par 3 en une génération. Ils ont été contraints de trouver un emploi ailleurs
(De même, tous les fils de cadres n’auraient pas suffi à remplir tous les postes de cadres dont le nombre a doublé en une génération sous l’influence du progrès technique . Les cadres ont été contraints de recruter ailleurs B. Une mobilité nette plus limitée
La mobilité nette est égale à la mobilité brute moins la mobilité structurelle. En 1993, 65,5% des hommes de 40-59 ans avaient changé de position sociale par rapport à leur père. Mais cette mobilité nette est limitée et elle est de proximité.
D’une part, elle concerne essentiellement les classes moyennes.1/3 des fils de professions intermédiaires deviennent cadres. D’autre part, les trajets de mobilité sont souvent des trajets courts. Les fils d’employé ont une plus forte probabilité de monter dans la catégorie la plus proche, Enfin, la reproduction sociale reste forte aux extrêmes de la hiérarchie sociale. 53% des fils de cadres le sont à 40- 59 ans et 45% des fils d’ouvriers le sont à leur tour au même âge
La société française, comme toute société démocratique, est une société fluide. Cependant, cette