Les effets du jugement de divorce
Les conjoints ont toujours, semble-t-il, besoin de vider le contentieux existant entre eux dans le cadre de la procédure de divorce, comme si cela permettait de mieux faire son deuil de la rupture ou pour certains de se déculpabiliser par rapport à la rupture.
La loi du 26 mai 2004, entrée en vigueur le 1er janvier 2005, a donc conservé quatre types de divorce, mais en a modifié considérablement la procédure. Le but du législateur a été non seulement d'alléger les procédures pour accélérer le règlement des divorces, mais aussi de dédramatiser encore plus le contentieux du divorce et d'éviter le recours systématique à la notion de faute.
Le mérite de la loi a aussi été de prendre en compte les violences de l'un des époux et de permettre à l'époux victime, de faire expulser l'autre.
Enfin, la mission de conciliateur du juge aux affaires familiales a été renforcée, afin d'éviter le plus possible les divorces contentieux. A cet égard, le juge aux affaires familiales dispose de pouvoirs étendus et peut même enjoindre aux parties de recourir à un médiateur. Dans tous les cas, il doit les inciter à déposer un projet amiable de liquidation de leurs intérêts et de règlement de toutes les conséquences du divorce.
L'article 220-1 du Code civil, tel qu'issu de la loi du 8 janvier 1993, prévoyait déjà que si l'un des époux manque gravement à ses devoirs et met ainsi en péril les intérêts de la famille, le juge aux affaires familiales peut prescrire toutes les mesures urgentes que requièrent ces intérêts.
Il peut notamment interdire à cet époux de faire, sans le consentement de l'autre, des actes de disposition sur ses propres biens ou sur ceux de la communauté, meubles ou immeubles. Il peut aussi interdire le déplacement des meubles, sauf à spécifier ceux dont il attribue l'usage personnel à l'un ou à l'autre des conjoints.
La loi du 26 mai 2004 a précisé que lorsque les violences exercées par l'un des époux mettent en