Dans Les Encombrants de Dominique Sampiero, Jean, le personnage principal passe pour « un enfant du diable » peut-être parce qu'il a été la cause du décès de sa mère, ainsi que de celui de son jumeau, en venant au monde. Jean est un être que les villageois qualifient de sauvage, presque d'animal. Il vit seul, au cœur de la nature, aux abords d'un village. Il dort dans les étables, se lave dans la rivière, et réside dans une cabane, perchée à la cime d'un arbre. Jean est le bouc émissaire des villageois qui l'accusent de tous les torts: « Un objet est perdu dans la maison, on dit que c'est sa faute.» . Il vagabonde en observant tout ce qui l'entoure, la faune et la flore ; Jean donne également à la nature une apparence humaine, on le remarque notamment dans ce passage « La pluie est une mère pour Jean ». Jean est un peu l'enfant innocent auquel il faut tout apprendre de la vie, il considère le monde comme un spectacle. C'est un personnage relativement attachant car il a une véritable relation avec la nature, bien qu'il soit rejeté par les habitants qui ne savent pas quelle attitude adopter à l'égard de cet être si différent. Son aspect brutal et solitaire accentue sa différence. Ce sauvageon se refuse en quelque sorte au contact avec les autres, car il se sent coupable. Dès les premières pages, Sampiero pose un décor campagnard, cet ainsi que l'on reconnaît le nordiste. Pour le narrateur et l'auteur, la nature est une source d'inspiration car on y trouve une multitude d'éléments comme les bruits, les odeurs diverses, les matières ainsi que les couleurs, les nuances de vert, de jaune ou de blanc. C'est en réalité un lieu de totale renaissance, un lieu à part. Jean est considéré comme l'idiot du village, mais peut-on réellement le considérer comme « idiot » parce qu'il vit autrement que les autres ? Est-ce tant un crime de vivre différemment ? La différence est le cœur de ce récit qui est en réalité un véritable combat, une sorte de