Les enjeu energetiques
On estime ainsi à un peu plus de quarante ans de pétrole, près de 65 ans de gaz naturel et environ 210 ans de charbon les réserves prouvées à consommation énergétique actuelle.
Mais cette approche de « quarante ans de pétrole » n’a guère de sens : d’un coté, les réserves prouvées vont un peu augmenter avec la découverte de quelques gisements supplémentaires et l’exploitation plus complète des réservoirs actuels. De l’autre, selon les prévisions officielles, la demande énergétique mondiale va quasiment doubler en un demi siècle !
Des ressources pétrolières et gazières additionnelles existent : pétrole lourd, hydrates de méthane au fond des océans, etc. Mais pour quelles contraintes techniques et à quel coût ?
La situation n’est guère différente pour le nucléaire : tous les réacteurs en fonctionnement brûlent de l’uranium ou un mélange uranium plutonium. Ces métaux sont eux aussi épuisables, et on parle de 70 ans à quelques siècles de réserves au rythme de consommation actuel (7% de la production mondiale d’énergie). Les partisans de la fusion ou de la surgénération se basent sur un espoir de saut technologique, avec un risque d’échec dont ne peut dépendre notre politique énergétique.
Le pic pétrolier ou pic de Hubbert
Bien avant que la dernière goutte de pétrole soit consommée, la production déclinera par baisse de production des gisements : c’est ce qu’on appelle le pic de Hubbert, ou peak oil. Ce pic, qui symbolisera le décrochage entre une offre toujours plus faible et une demande toujours plus forte ; entraînera l’envolée des prix du pétrole puis du gaz et de l’énergie en général. Les autres sources énergétiques, à commencer par le charbon pourront tempérer cette hausse mais pas