Conférence-débat Association France-Bénévolat
Mulhouse 16 Novembre 2012

C'est un peu le fait du hasard, et surtout de l'amitié que je dois d'être présent parmi vous ce soir. L'amitié tout d'abord puisqu'avec Michel Bolo nous avons partagé bien des aventures, il y a près de cela 50 ans et que par conséquent je ne pouvais pas lui refuser cette intervention lorsqu'il est me solliciter.
Le hasard… Que vient-il faire ici ?… C'est quelqu'un parmi vous, parmi les bénévoles de France bénévolat qui a suggéré ce thème ainsi que ma personne parce qu'il ou elle m'avait entendu intervenir il y a quelques années sur les enjeux du salariat et du bénévolat dans l’association. C'était à l'époque, une réflexion que j'avais portée au sein du conseil d'administration de médecins du monde qui était en pleine expansion. On était loin de l'image du French Doctor, Don Quichotte moderne, qui partait en mission une valise médicale à la main. L'éthique médicale et le respect de la victime comme celui du aux donateurs, exigeaient du professionnalisme sur le terrain appuyé par une structure logistique efficace au niveau du siège. Ce n'était donc pas avec que un demi-poste de secrétaire et le petit bureau que nous squattions dans les locaux du syndicat des chefs de clinique de l'Assistance Publique des hôpitaux de Paris, que ces exigences pouvaient être satisfaites. Il fallait embaucher ouvrir largement l'association au salariat… C'est ce que nous avons fait puisque qu’en dix ans, l'effectif salarié de médecins du monde atteignait 150 personnes.
Cette évolution ne s'est pas faite sans interrogation concernant le rapport entre les salariés et bénévoles ainsi que sur l'avenir de l'association. Pour les uns c'était grandir pour les autres c'était grossir. Rien qu'en utilisant ce vocabulaire, on voie déjà qu'on assimile l'association, et je parlerai de l'association avec un grand A pour signifier autant les associations que le mouvement associatif, qu'on assimile donc l’Association à un