Les enjeux de la diversification liée par croissance externe : explications à partir de la chaîne de valeur

La recherche de valeur est, et a toujours été, l’un des moteurs phares des stratégies d’entreprise. Pour y parvenir, les dirigeants ont mis en place aux fils des années différentes stratégies, chacune bénéficiant de ses avantages et défauts. Parmi celles-ci se trouve la stratégie dite de diversification qui consiste pour une entreprise à entrer dans un nouveau domaine d’activité, un nouveau métier, sans rapport avec l’activité d’origine de la firme. La diversification est sans doute l’une des stratégies les plus controversées par les théoriciens et praticiens. En effet, dans un monde où l’intérêt de l’actionnaire primait sur tout autre, la diversification n’était pas une bonne chose. L’actionnaire possédant deux entreprises présentes sur deux secteurs d’activités différents possède une possibilité d’arbitrage, il peut changer d’avis et se désengager de l’une si l’envie lui prend. Dans le cadre d’une entreprise se diversifiant, il se retrouve privé de cette possibilité. De plus les notions de synergies suggérant un partage des flux financiers entre activités, lui permet de présager des dividendes moins importants.
Ces raisons font que la diversification n’a pas eu le vent en poupe jusque dans les années 2000 où on l’a vue réapparaître timidement. Dans les différents types de diversification, nous retrouvons la diversification liée qui rajoute à la première définition une notion de synergie entre les différentes activités. Une diversification est dites liée ou concentrique, lorsque des éléments de synergies peuvent être exploités au niveau du triplé : marché, technologie, produit. Cette stratégie peut se mettre en place selon différents modes : par le biais d’une croissance interne (l’entreprise se développe en son sein ce qui requiert des capacités financières et organisationnelles conséquentes), ou via une croissance externe (intervenant par le rachat ou