Les enjeux économiques et le sport
Introduction :
« Ce n'est pas à prix d'argent, mais par la légèreté des pieds et la vigueur du corps qu'on doit mériter la victoire à Olympie » écrit Pausanias, géographe de la Grèce Antique né vers l’an 115 et mort aux alentours de l’an 180, dans son Livre V – L’Elide et Olympie. Il associe la victoire dans une épreuve des Jeux Olympiques antiques (Le premier datant de l’an 776 avant Jésus-Christ) au seul mérite physique et non à la corruption et l’appât du gain. Cette pratique sportive antique s’est peu à peu transformée, et internationalisée. Ce ne sont plus aujourd’hui les cités de la Grèce Antique qui font participer leurs champions mais 205 nations qui engagent des participants, professionnels ou amateurs, dans des disciplines toujours plus nombreuses, auxquelles sont associés des enjeux notamment économiques de plus en plus importants.
Le sport a ainsi évolué, et il est devenu une économie à part entière. Il représente en France en 2008, 1,7% du PIB d’après le site internet du Sénat et la dépense nationale sportive est de 33 milliards d’euros en 2007, soit une augmentation de 4,1% par rapport à 2006. La performance sportive de haut niveau suppose désormais de lourds investissements, consentis par les pouvoirs publics ou encore les sponsors, et constitue également un spectacle souvent payant, et surtout un support publicitaire. La pratique de haut niveau n’est plus dissociable de l’argent mis en jeu et nous tendons à nous éloigner de la phrase reprise par Pierre de Coubertin en 1908 « L'important dans la vie ce n'est point le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu ». Cette idée idéale du sport, basée sur la participation et le dépassement de soi quelque soient les résultats, ne semble pas pouvoir supporter le pouvoir et l’impact actuel et grandissant de l’argent, qui en cas de victoire récompense largement les athlètes, les équipes et associations sportives et