Les Essais de Montaigne
Introduction :
Montaigne n’est pas seulement un homme qui s’est retiré du monde pour rédiger Les essais. C’est quelqu’un qui a beaucoup voyagé, pour sa santé, mais aussi pour son instruction, en France en Allemagne, en Italie et considère cette pratique comme une expérience salutaire. « Il se tire (= dégage) une merveilleuse clarté de la fréquentation du monde » Montaigne.
Axe I : Le voyage a une vertu pédagogique.
Le voyage est présenté comme une activité salutaire. C’est un exercice profitable et salutaire, une sorte d’aiguillon, de stimulant car le voyage est en fait la découverte incessante, d’autres usages, d’autres mondes. C’est présenté comme une démarche stimulante et exaltante. Il n’hésite pas à montrer que chez lui, le voyage crée une excitation, un enthousiasme, un épanouissement. L’abondance de termes superlatifs est révélatrice de cet enthousiasme chez Montaigne. On voit le lyrisme de cette phrase où il parle d’école qui forme la vie (l.3). L’idée même de voyage est une source de délectation et cette notion voyage est très proche de celle du plaisir et c’est comme s’il voulait la communiquer au lecteur. Ce plaisir est lié non seulement à la découverte des choses nouvelles, mais aussi à la diversité. Voyager est une découverte perpétuelle et un remède à la monotonie, de sortir de son repli sur soi (l.8).
Axe II : Le voyage est aussi une leçon de tolérance.
Le voyage est aussi une leçon de tolérance (l.9) et cette affirmation à valeur de thèse. Chaque usage a une explication et ne doit pas être rejeté trop vite. Il s’appuie sur des exemples très concrets, une langue très imagée ce qui rend le texte plus accessible : il se réfère à des ustensiles de cuisines, des modes de cuissons, des assaisonnements différents. l.11 à 13 : pour lui, tout lui convient à tel point qu’il ne peut plus se contrôler, qu’il avale tout sans sélection et, bien sur, il le paie avec son