Les essais monteigne
Texte 5
De l’expérience, III, 13
Introduction : Nous sommes donc à la fin des Essais. C’est le dernier qui porte un titre intéressant à explorer : « De l’expérience ». Tout au long des Essais Montaigne ne cesse de faire part de ses expériences, riches, fructueuses, variée, explicite et implicite. Ce qui nous rend proche, c’est son expérience intime qu’il nous délivre. Il dit : « de l’expérience que j’ai de moi, je trouve assez de quoi me faire sage, si j’étais bon écolier » = paradoxe : II trouve assez d’expérience en lui pour pouvoir être sage, mais ce n’est pas pour autant qu’il est bon écolier.
En quoi cet essai présente-t-il une forme ouverte ?
axe1 : Montaigne conteste un comportement humain (dissociation du corps et de l’esprit) axe2 : Pour mieux s’essayer soi-même… axe3 : Pour atteindre l’unité entre l’homme et son œuvre..
Contestation d’un comportement humain :
« vit son maître qui pissait en se promenant » : Le maître avance toujours sans même prendre le temps de faire ses besoins.
(A savoir : Esope est un fabuliste de l’antiquité qui a écrit des fables très courtes et écrites en proses. C’est d’Esope que s’est inspiré La Fontaine pour écrire ses propres fables.)
De plus en plus on ne prend pas le temps pour ses besoins physiques. Montaigne dit qu’il faut ménager son temps (Rappel ménager sa volonté) car il nous en reste beaucoup dont on se sert mal. Notre corps est indissociable de notre esprit. Les autres comme il dit, veulent tellement oublier leurs besoins principaux, qu’ils en oublient leur condition humaine. Au lieu de se transformer en Ange, ils se transforment en bêtes. Finalement en oubliant les conditions premières, ils se rabaissent, s’abattent. Il s’en prend à ceux qui croient se hausser au-dessus des autres. Il les dénonce. « Qui veut faire l’ange fait la bête » (ligne 5). Ses phrases sont sèches. «Ces humeurs transcendantes m’effraient » (ligne6) car ces humeurs sont « hautaines et inaccessibles »