Les Etats-Unis d’Amérique de Barack Obama entre rupture et continuité Comme le symbole d’un pays longtemps divisé par la ségrégation raciale, l’élection de Barack Obama constitue une véritable rupture dans l’histoire des Etats Unis d’Amérique. Simple sénateur de l’Illinois, Barack Obama a su conquérir l’électorat américain en misant sur le changement et l’importance de l’unité nationale dans les moments de crise. Ainsi, c’est via une campagne électorale dynamique et novatrice, associée à la puissance fédératrice de l’outil informatique, ainsi qu’à l’image d’un président incarnant le renouveau d’une Amérique lassé et divisé, que Barack Obama succède à George W. Bush et devient le premier Président noir des Etats-Unis d’Amérique le 2 novembre 2008. Cependant Barack Obama hérite d’une situation économique et sociale difficile, car touchée par la plus importante crise économique depuis celle des années 1930. Ainsi, le nouveau président américain va devoir réformer en profondeur le système économique et financier des Etats-Unis afin d’améliorer son potentiel de croissance et de rendre la compétitivité des Etats-Unis d’Amérique sur la scène internationale. De plus, il devra instaurer plus de discipline dans les dépenses pour assurer la viabilité budgétaire du pays et réformer la fiscalité. Pour relever tous ces défis, Barack Obama montrera sa volonté d’incarner la réaffirmation de l’Etat fédéral, nécessaire selon lui pour permettre la bonne gestion du pays en pleine période de crise. Ainsi, nous allons nous demander si le premier mandat de Barack Obama constitue une véritable rupture dans la politique américaine, à la fois sur le plan intérieur et au niveau mondial. Dans un premier temps nous verrons que le début de mandat de Barack Obama est placé sous le sceau de la rupture avec la politique de son prédécesseur. Puis nous montrerons que le pragmatisme et le volontarisme des débuts s’estompe peu à peu face à la difficile gestion de la crise, laissant place aux