Les etats-unis face au communisme dans le monde (1947-1962)
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis, l’URSS et avec eux l’ensemble de la Grande Alliance sortent vainqueurs du conflit le plus important et le plus sanglant de l’histoire de l’humanité. « Le bien a vaincu le mal ». La démocratie et la paix ont triomphé de la tyrannie et de la barbarie. Mais très rapidement, la prise de conscience du bilan tragique ainsi que la remontée à la surface des désaccords latents entre Américains et Soviétiques occultent la joie des peuples libérés du fascisme. Les tensions entre les deux piliers de la Grande Alliance et du monde libre s’accentuent à mesure que l’URSS poursuit son expansion territoriale en Europe centrale et de l’Est. En effet, en dépit des engagements solennels contenus dans la « Déclaration sur l’Europe libérée » adoptée lors de la conférence de Yalta, qui prévoyait l’organisation d’élections libres, le nouveau rapport de forces qui s’établit en Europe à la fin de la guerre découle en réalité de l’avance respective des troupes alliées à l’Ouest et soviétiques à l’Est. Dans tous les pays libérés puis occupés par l’Armée rouge, l’URSS met en place des gouvernements provisoires s’appuyant sur les partis communistes nationaux, jetant de telle sorte les bases de la satellisation de l’Europe centrale et orientale. Le long de la frontière russe, de la Baltique à la mer Noire, l’URSS annexe même un certain nombre de territoires (pays baltes par exemple). Finalement, les tensions prennent une telle ampleur que l’ex-Premier ministre britannique William Churchill juge opportun de dénoncer, dans son discours à l’université de Fulton en mars 1946, la mise en place d’un « rideau de fer » qui sépare l’Ouest et l’Est de l’Europe, et plus largement, les deux camps occidental et soviétique. Jusqu’où ira cette opposition ? Quelle attitude adopteront les Etats-Unis face à cette vague d’expansion communiste ? Après avoir étudié la naissance de la guerre