Les eujeux des politiques de lutte contre le tabac en france
Introduction :
Lundi 15 Juillet dernier, les prix des paquets de cigarettes en France ont de nouveau augmenté de 3% soit une hausse de 20 à 30 centimes par paquet. Cette hausse significative concerne environ 16 millions de personnes, ce qui représente près d’un tiers de la population française1. Dans une société qui met la prévention au cœur de son action de lutte contre la consommation de tabac, les individus sont parfaitement informés sur les risques que le fait de fumer régulièrement entraîne : cancers, maladies cardio-vasculaires, problèmes respiratoires… Les conséquences engendrées coûtent aujourd’hui près de 18 milliards d’euros au système de santé français et classent aujourd’hui le tabagisme comme la principale cause de décès (évitable) en France2. L’État français s’est donc engagé dans une politique de lutte active contre le tabagisme à partir des années 1970. C’est la loi Veil de 1976 qui va marquer un réel tournant puisqu’elle va rompre avec l’augmentation croissante des ventes de tabac depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant certaines voix s’élèvent contre ces politiques publiques. Les industriels du tabac et les fumeurs eux-mêmes protestent régulièrement contre les différentes mesures apportées par ces politiques, ce qui crée de réels rapports de force entre industriels et associations de lutte contre le tabac. La France reste d’ailleurs un des pays développés les plus touchés par les lobbys des différents industriels de la production de tabac.
L’efficacité d’une politique ne peut s’évaluer qu’au regard de l’objectif fixé. Les objectifs de l’Etat sont ici multiples : réduire significativement la consommation de tabac, pour ainsi réduire les dépenses de santé «évitables» par exemple ou encore améliorer la santé de la population. Néanmoins les objectifs fixés sont restreints par la légitimité de l’action de l’Etat, ce qui réduit ses possibilités d’actions. Les