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Pour de nombreux enfants, la découverte de la littérature passe par celle des contes et des fables, que ce soit dans le cadre familial ou scolaire. A la fois narratifs et argumentatifs, les apologues -contes, fables ou paraboles - se caractérisent par la réflexion qu'ils proposent au moyen d'un récit attrayant. A l'occasion d'un spectacle de Fabrice
Lucchini consacré aux fables de La Fontaine, la réflexion suivante est parue dans un journal : « Il y a longtemps que les fables ne nous intéressent plus pour leur moralité. N’'importe quel gamin vous le dira
: le plaisir, c'’est l'’histoire et peu importe la leçon ». Cette remarque provocante nous invite à nous interroger sur l'intérêt que présentent fables et contes pour le lecteur : à quoi tient l'attrait des apologues ? En premier lieu, les apologues semblent ne plus rien pouvoir nous apprendre ; notre intérêt est en effet bien souvent suscité par l'histoire racontée et par le récit qui la porte. Cependant, contes et fables consacrent fondamentalement le plaisir d'apprendre et de réfléchir. En premier lieu, l'histoire racontée par les contes de fées tient à l'intrigue développée, mais aussi à l'univers qu'ils présentent.
Fascinant pour les enfants, du fait de la présence du merveilleux, l'univers des contes de fées garde un certain attrait pour les adultes.
Atemporel, le monde des contes merveilleux est un univers à la fois strictement réglé, avec un schéma narratif simple et des personnages archétypaux, et dans lequel tout peut arriver : la magie peut y faire irruption à tout moment. La métamorphose de la citrouille en carrosse dans ''Cendrillon'' de Charles Perrault est l'archétype des événements surprenants qui émaillent les contes. Les intrigues des apologues suscitent également l'intérêt du lecteur : la chute de certaines fables est parfois inattendue, comme celle du ''Lièvre et la Tortue'' de La
Fontaine, ou du ''Loup et le chien'' du même