Les fables, morales
Les Animaux malades de la Peste :
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Le Mal marié :
Que le bon soit toujours camarade du beau,
Le Rat qui s’est retiré du Monde :
Nous retrouvons un ermite gras et aussi hypocrite
Que désignai-je, à votre avis,
Par ce rat si peu secourable?
Un moine? Non, mais un ermite:
Je suppose qu'un moine est toujours charitable.
Le Héron : jamais content du résultat de ses chasses, est remplacé chez le poète français par un héron.Ne soyons pas si difficiles:
Les plus accommodants, ce sont les plus habiles;
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner,
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
Bien des gens y sont pris. Ce n'est pas aux hérons
Que je parle; écoutez, humains, un autre conte:
Vous verrez que chez vous j'ai puisé ces leçons.
Il ne faut pas toujours être si délicat
La Fille :
Le désir peut loger chez une précieuse.
Celle-ci fit un choix qu'on n'aurait jamais cru,
Se trouvant à la fin tout aise et tout heureuse
De rencontrer un malotru.
La Fontaine se moque des “précieuses ridicules” et vise
Les Souhaits :
Ils demandèrent la sagesse:
C'est un trésor qui n'embarrasse point.
La cour du Lion :
Ceci vous sert d'enseignement:
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand
Les vautours et le pigeon :
"La fable nous avertit que les querelles entre méchants doivent être stimulées plutôt qu’apaisées, car tandis qu’ils se déchirent, ils laissent les honnêtes gens vivre en paix
Tenez toujours divisés les méchants:
La sûreté du reste de la terre
Dépend de là. Semez entre eux la guerre,
Ou vous n'aurez avec eux nulle paix.
Ceci soit dit en passant: je me tais
La coche et la mouche :
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires: