Les fables
Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière , il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.
sous les ordres de fouquet
En 1658, il entre au service de Fouquet, Surintendant des Finances, auquel, outre une série de poèmes de circonstances prévus par contrat - une "pension poétique" - il dédie le poème épique Adonis tiré d’Ovide et élabore un texte composite à la gloire du domaine de son patron, le Songe de Vaux, qui restera inachevé, car Fouquet est arrêté sur ordre de Louis XIV ; La Fontaine écrit en faveur de son patron en 1662, l’Ode au Roi puis l’Élégie aux nymphes de Vau( a la gloire du patron et le defend)x. Certains biographes ont soutenu que cette défense de Fouquet lui avait valu la haine de Louis XIV lui-même,
Contexte
Comme le conte et le mythe, la fable fait partie d'un fonds culturel, dans lequel plusieurs générations d'écrivains ou de moralistes ont puisé. Il existait avant La Fontaine tout un corpus scolaire venant des fabulistes grecs (surtout Ésope - le recueil de Névelet avec traductions latines a été constamment réédité -), des fabulistes latins (surtout Phèdre, lui-même adaptateur d'Ésope), des ysopets médiévaux et des fabulistes de la Renaissance (surtout l'Italien Abstemius). La fable fait partie du genre de l'apologue, c'est-à-dire de ces courts récits susceptibles d'illustrer une vérité morale. On notait d'ailleurs, avant La Fontaine, une grande flexibilité des leçons tirées de ces histoires. A la leçon