Les fausses confidences (1730) acte i scène 14
Cet extrait de la scène 14 de l’acte I que nous allons étudier, est tiré de la comédie de mœurs de 1737, les fausse confidences de Marivaux, principalement auteur de pièce de théâtre du XIIIe siècle. Nous sommes presque à la fin du premier acte et dans cette scène le spectateur assiste pour la première fois à l’habileté de Dubois en matière de manipulation des sentiments. Dubois, ancien valet de Dorante jeune homme ruiné, maintenant au service d’Araminte veuve fortunée, va tout faire pour que celle-ci tombe amoureuse de Dorante malgré l’obstacle majeur: l’argent.
Par quel stratagème Dubois va-t-il pousser Araminte à aimer Dorante?
Nous analyserons d’abord la manière dont Dubois manipule les sentiments d’Araminte, et ensuite nous verrons comment Araminte passe de la dénégation à la «surprise de l’amour».
Dubois va user de ses talents d’orateur, de comédien et va mêler mensonge et vérité afin qu’Araminte succombe à l’amour de Dorante. Pour se faire, il va attiser la curiosité d’Araminte au sujet de Dorante par un discours hyperbolique du début à la fin de la scène. C’est le théâtre dans le théâtre, une mise en abime du faux semblant.Le cœur de la fourberie de Dubois réside dans le portrait passionné de Dorante comme une suite logique indubitable, il démontre qu’un homme aussi amoureux que lui ne peut qu’en devenir malade à en mourir « tombé fou, qu'il en a la cervelle brulée, qu'il est comme perdu»(l.6-7), «il perdit la raison» (l.36). Que Dorante perde la raison passe encore mais qu’il entraîne ses proches dans son tourbillon infernal n’est pas concevable. Dubois donne une touche de gravité à la situation en se posant comme victime «a la fin, ce train de vie m'ennuya, ma santé s'altérait[...] il voulut me battre[...] le j'ai quittai». Ils sont a plaindre et seule Araminte peut apaiser la situation en quelque sorte si Araminte vient en aide à Dudois toute ira mieux.
Araminte est prise au