les fausses confidences
Programme CPGE 2012-2013 : La Parole
LES FAUSSES CONFIDENCES, MARIVAUX (1737)
MARIVAUX (1688-1763)
« J’ai toujours regardé M. De Marivaux comme le Racine du théâtre comique ; habile à saisir les sensations imperceptibles de l’âme, heureux à les développer. Personne n’a mieux connu la métaphysique du cœur ni mieux peint l’humanité » auteur anonyme, le Mercure, juin 1735
« L’écrivain qui résume le mieux la grâce et l’esprit du XVIIIème siècle français…Certain que chaque époque, chaque être possède sa vision propre, il n’a songé qu’à « se ressembler fidèlement à soi-même », à cultiver sa « différence» , « sa singularité d’esprit », le marivaudage coïncide avec l’idée qu’il se faisait de la modernité. Il a été délibérément « moderne », c’est-à-dire peu soucieux de modèles et d’écoles, de règles mais passionné de vérités imprévues ; il a rompu avec les dogmes, avec les idées reçues pour mieux comprendre ce qu’était vivre, aimer, souffrir ; s’étant donné pour objet les qualités de l’existence, ce qu’il appelle les « différences du cœur » ou les « degrés de sentiment », il a abordé le domaine mouvant des impressions avec la rigueur ingénue d’un géomètre. »
J. SGARD
On a observé que les fables des comédies de M. de Marivaux étaient plutôt des fables de romans que des comédies. En effet, pour que l’action de ces pièces pût se passer naturellement, il faudrait lui supposer une durée de plusieurs mois ; et pourtant l’auteur trouve moyen de resserrer cette action dans l’espace de vingt-quatre heures avec une sorte de vraisemblance.[..] ainsi que dans les Fausses Confidences, une jeune veuve très riche voit pour la première fois de sa vie un avocat sans biens, dont elle fait son intendant à midi, et qu’à six heures du soir, elle en soit éprise au point de l’épouser malgré sa mère avec laquelle elle se brouille par ce mariage ; enfin que l’auteur ait la magie de faire trouver cet évènement tout simple, ce ne peut être que