les fausses couches
Elle manifestait un sentiment d'extrême culpabilité, s'accusait de l'indifférence avec laquelle elle avait porté ce(tte) "petit(e)", ne lui avait offert aucune chance de vivre par ses manques de précaution, son insouciance "à porter sacs et valises". Elle se sentait coupable d'avoir continué à travailler alors qu'il aurait été plus sage de se reposer. De plus elle ne se sentait plus femme, car elle avait failli à devenir mère. Les autres femmes autour d'elle, des amies, des passantes semblaient mener à leur terme "la création d'une vie", accouchaient, pouponnaient, mais pas elle !?
Elle se sentait trés malheureuse, et la peur la saisissait à l'idée de recommencer une telle expérience qui risquait d'aboutir au meme désastre..
Elle ne cessait pas de dire qu'elle n'était rien et ne valait pas grand chose. Un autre élément rendait cet épisode dépressif plus lourd aprés cette fausse couche : il réactivait d'autres échecs de sa vie. A moins que ceux-ci, qu'elle avait su dépasser jusqu'alors, ne se soient brusquement re-manifestés, dans toute leur clarté, à travers cet évenement majeur.
Nécessité du soutien psychologique
Le travail que nous avons alors décidé de mettre en place devait soulager sa souffrance, ses symptômes (mal au ventre, insomnie) et de lui permettre d'accéder à un confort et à une hygiène de vie psychique et physique. Nos entretiens laissaient une large place à l'expression de son mal-être, de ses frustrations, de ses fantasmes inavoués. Avant de s'engager dans une nouvelle grosesse, il lui fallait reprendre confiance en elle-même, se dégager de cette