Les façades maritimes espaces moteurs de l'asie orientale
Les différents pays industrialisés de la zone se sont volontiers spécialisés dans les industries manufacturières, tout particulièrement dans le domaine des biens de consommation courante à destination des autres pays industrialisés. Même la Chine, soumise à un régime communiste depuis 1949, s'est ouverte à l'extérieur avec la mise en place de zones économiques spéciales qui furent le prélude à l'émergence de la Chine comme puissance industrielle de premier plan.
Cette croissance économique s'est traduite par le développement de vastes zones industrialo-portuaires, parfois à l'échelle d'une baie entière comme celle de Tokyo. Là, on trouve autour de la baie l'ensemble des activités emblématiques du Japon industriel comme l'automobile ou la construction navale. Signe de cette insertion dans le commerce mondial et de la forte dépendance en matières premières énergétiques, une partie importante de la baie, à Chiba, est consacrée aux hydrocarbures et à leur transformation. Ailleurs, ce sont les ports spécialisés dans les conteneurs. Le trafic des conteneurs a connu ces trente dernières années une explosion fulgurante. En effet, ce moyen de transport est particulièrement bien adapté au transport des biens manufacturés. Son utilisation a changé l'aspect des zones portuaires qui ont vu se multiplier les grues de déchargement, les grues roulantes mais aussi et surtout les zones de stockage de ces conteneurs.
Mais si le littoral joue un rôle moteur, en entraînant l'ensemble de la zone dans la croissance économique, son développement n'a pas fait disparaître − bien au contraire − les inégalités spatiales. À l'échelle d'un pays comme la Chine, on constate d'importantes disparités entre les régions littorales et les