Les femmes de lettres
Dans son ouvrage Une chambre à soi, Virginia Woolf analyse l’influence de la condition féminine sur le travail artistique des écrivaines. Découragé, bridé[1], le talent de certaines femmes de lettres ne put être que le pâle reflet de ce qu’il aurait pu être en des circonstances sociales et financières plus propices à l’exercice de leur art.
Les femmes dans la littérature de la fin de l’époque moderne
Jane Austen, Raison et sentiments, publié anonymement (by a lady) en 1811.
L’activité littéraire des femmes fut souvent bridée par les conceptions sexistes et la structure sociale des sociétés occidentales des époques moderne et contemporaine. Leurs travaux sont souvent critiqués, minimisés, par leurs contemporains masculins et féminins[réf. nécessaire]. L’activité littéraire des femmes emprunte donc souvent à cette époque et plus tard des voies détournées, comme la publication anonyme (Jane Austen) ou l’usage de pseudonymes masculins : les sœurs Brontë, George Sand, George Eliot, y ont par exemple eu recours.
À partir du XVIe siècle, des femmes de la noblesse, influentes et cultivées, organisent des salons littéraires, qui deviennent au cours des deux siècles suivants des hauts lieux de la vie culturelle. Leurs contributions à l’élaboration et la transmission des idées des Lumières et la vie intellectuelle parisienne et européenne est donc