Les femmes en A.Latine
Avec la réélection de Michelle Bachelet à la présidence chilienne en décembre 2013, quatre femmes sont à la tête d'un pays latino-américain début 2014. Est-ce un symptôme de l'amélioration de la condition des femmes dans cette régions du monde, marquée par la violence et les inégalités ?
Après un mandat entre 2006 et 2010, Michelle Bachelet a été réélue présidente en 2013 avec 62,17% des suffrages. Elle est la deuxième femme chef d'Etat élue démocratiquement en Amérique Latine après Mireya Moscoso (1999-2004) au Panama. Début 2014, occupent également une telle fonction Cristina Fernandez de Kirchner en Argentine, Laura Chinchilla Miranda au Costa Rica et Dilma Rousseff au Brésil.
Ces présences féminines peuvent surprendre dans une région réputée pour sa vision conservatrice et patriarcale du pouvoir. En 2012, l'OCDE souligne les progrès réalisés par les pays du sous-continent américain en matière d'égalités entre les sexes. Par exemple, la part des femmes siégeant au Parlement est la plus élevée parmi les régions en développement et celle qui a progressé le plus rapidement de 1997 à 2011.
En 1991, l'Argentine a été le premier Etat latino-américain à promulguer une loi imposant aux partis politiques la présence d'au moins 30% de candidatures féminines. Onze autres pays (Bolivie, Brésil, Costa Rica,Equateur, Mexique, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine, Uruguay, Venezuela) ont également fixé des quotas. A Cuba, un siège sur trois est occupé par une femme en 2013
Reconnaissance par le Chili, le Costa Rica, Guatemala, Mexique, Nicaragua, Pérou et Salvador du concept de « féminicide » : le meurtre d'une femme perpétré en raison de son genre. Un progrès important dans une région où les femmes payent souvent en toute impunité le prix fort d'une violence extrême.
Cependant la situation en Amérique Latine reste mitigée. La présence de femmes au pouvoir n'est pas toujours synonyme d'une politique