Les femmes et la politique
Le 21 avril 1944, à la veille de la libération, le Général de Gaulle déclare que les femmes, au même titre que les hommes, sont désormais électrices, mais aussi éligibles, même si à cette époque l’éligibilité est encore très symbolique. C’est une grande avancée dans l’histoire de la femme. Aujourd’hui, à l’aube du XXIème siècle, la femme est devenue un être à part entière, ayant des obligations, mais aussi des droits. Les mœurs ont changé, permettant une évolution concrète de son rôle.
Mais depuis la révolution de 1789, les françaises sont toujours exclues de la représentation en politique. La France a donc adopté une législation paritariste, pour tenter d’y remédier. Ainsi, la loi du 6 juin 2000 contraint les partis politiques à compter autant de candidates que de candidats pour les élections qui ont lieu au scrutin de liste. Dans le cas contraires, les partis sont pénalisés par une amende. Cette discrimination positive entraine cependant de vifs débats. Les électeurs et électrices choisissent-ils/elles une femme pour ses véritables compétences en matière de politique, ou pour son statut de femme ? Ces élues représentent-elles la Nation, comme n’importe quel politique, ou sont-elles élues pour incarner la part féminine de la population ? Cette inégalité face à la politique est visible donc lors des campagnes et à la sortie des urnes, mais elle commence par une approche différente de la politique que peuvent avoir les électeurs, en fonction de leur sexe.
L’intérêt des femmes pour la politique
Il est vrai que les femmes sont bien moins nombreuses que les hommes à déclarer s’intéresser à la politique. Selon une étude du centre de recherche politique de science Po datant de 2007, 58% des hommes déclarent s’intéresser beaucoup ou assez à la politique, contre 39% des femmes. L’écart est donc de 18 points. Même si au fil des années l’intérêt que portent les français aux campagnes électorales s’accroît, l’écart