Les figures de style
Tu as certainement déjà entendu parler des figures de rhétorique (ou figures de style). Mais sais-tu à quoi elles servent ? Certaines d'entre elles permettent d'insister, de mettre en valeur, un mot, une idée... L'anaphore est la reprise d'un mot ou d'un groupe de mots en début de phrases, de propositions ou de vers qui se suivent.« Je saurai parler seul ! Et, de par tous les diables, /Je saurai bien toujours la prendre dans mes bras ! » (E. Rostand, « Cyrano de Bergerac ».) La gradation est une énumération dont les termes sont ordonnés du plus faible au plus fort ou du plus fort au plus faible.« Va, cours, vole et nous venge ! » (Corneille, « Le Cid ».) L'hyperbole est une exagération excessive.« J'ai dix cœurs, j'ai vingt bras... » (E. Rostand, « Cyrano de Bergerac ».) L'antithèse emploie dans la même phrase, deux mots de sens opposé.Le Canada est le paradis de l'homme d'affaire, c'est l'enfer de l'homme de lettres. (J. Fournier, « Mon encrier ».) L'oxymore réunit dans une même expression deux mots de sens opposé.« Par ma foi, voilà un beau jeune vieillard pour quatre-vingt-dix ans ! » (Molière, « Le Malade imaginaire ».)
Certaines figures de rhétorique fonctionnent sur le principe de l'atténuation. La litote consiste à dire moins, pour suggérer le plus.Exemple : Chimène, pour faire comprendre à Rodrigue qu'elle l'aime passionnément, lui dit : « Va, je ne te hais point. » (Corneille, « Le Cid ») Un euphémisme permet d'atténuer une réalité difficile à dire.Exemple : « L'époux d'une jeune beauté partait pour l'autre monde. » (La Fontaine)(l'autre monde = la mort)
Certaines figures de rhétorique permettent de faire des rapprochements entre certains éléments. La comparaison utilise un outil grammatical qui permet d'établir une ressemblance, un parallèle entre deux éléments : comme, ainsi que, semblable à, pareil à.Exemple : « J'irai loin, bien loin, comme un bohémien. » (Rimbaud) La métaphore