Les figures de styles
1. Les rimes masculines et féminines
- La rime féminine, c’est quand il y a un « e » muet en fin de phrase
- La rime masculine, c’est quand la rime ne se termine pas par un « e » muet. 2. Les rimes pauvres, suffisantes et riches
- Les rimes pauvres ont un sons en commun
Exemple : bu et vu → son « u » en commun
- Les rimes suffisantes ont 2 sons en commun
Exemple : cheval et rival → sons [v] et [al] en commun
- Les rimes riches ont 3 sons ou plus en commun
Exemple : porte et morte → sons [o], [r] et [t] en commun 3. Les rimes plates, croisées (alternées) ou embrassées
- Les rimes sont plates lorsqu'elles se suivent simplement par groupe de deux (AABB)
Exemple :
Dans Sainte-Pélagie, (A)
Sous ce règne élargie, (A)
Où rêveur et pensif, (B)
Je vis captif, (B)
- Les rimes sont croisées (ou alternées) en cas d'alternance deux par deux (ABAB)
Exemple :
Maître Corbeau, sur un arbre perché, (A)
Tenait en son bec un fromage. (B)
Maître Renard, par l'odeur alléché, (A)
Lui tint à peu près ce langage : (B)
- Les rimes sont embrassées quand elles sont encadrées par une autre (ABBA)
Exemple :
Tu n'en reviendras pas toi qui courais les filles (A)
Jeune homme dont j'ai vu battre le cœur à nu (B)
Quand j'ai déchiré ta chemise et toi non plus (B)
Tu n'en reviendras pas vieux joueur de manille (A) 4. La césure
C’est une coupe centrale de l’alexandrin, qui marque une pause après la sixième syllabe. La césure sépare le vers en deux moitiés égales appelées hémistiches. On parle aussi de césure pour le décasyllabe, que la tradition littéraire découpe régulièrement 4/6. Inversement les vers égaux ou inférieurs à huit syllabes sont perçus comme des mètres simples, non césurés. 5. La coupe
C'est un repos, une pause dans la diction d'un vers. Elle se situe après chaque syllabe accentuée et marque la fin d'une mesure. Les vers longs comportent plusieurs coupes : la plus importante placée au milieu est appelée césure.