Les fleurs du mal, baudelaire
I- Contexte de publication
1) Sous le Second Empire, la justice engage régulièrement des poursuites contres les écrivains qu’elle accuse de publier des œuvres immorales.
Le 21 juin 1857 apparait l’œuvre de Baudelaire les Fleurs du mal à paris. Cependant, de nombreux articles de presse accusent l’écrivain d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. En juillet 1857, la direction de la Sûreté publique appelé aujourd’hui ministère de l’intérieur a ordonné la saisie des exemplaires. C’est le 20 août 1857 qu’a lieu le procès et la condamnation des Fleurs du Mal. Le tribunal ne relève pas l’offense à la morale religieuse, mais considère qu’en se qui touche à la morale publique et aux bonnes mœurs, il y a bien lieu à condamnation, l’ouvrage contenant des passages ou expressions obscènes et immorales. Baudelaire doit verser une amende de 300 francs et six poèmes sont retirés du recueil: Les bijoux, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Lesbos, Femme damnées et les Métamorphoses du vampire. Le procès des Fleurs du Mal pose à nouveau, plus de cinquante ans après l’abolition de la censure par la Révolution Française, la question des rapports de l’écrivain avec la liberté d’expression.
II- Vue d’ensemble
1) Au départ, une fleur est l’organe des plantes supérieures composé de pièces protectrices, souvent richement colorées et parfumées, qui entourent les organes protecteurs. Cependant, dans le titre, les fleurs du mal, signifie une personne qui évoque la beauté, la séduction et la fragilité. Le titre laisse donc supposer qu’il existe une beauté du mal, du péché.
Ce titre place le recueil sous le signe d’une antithèse (notamment le spleen et l’idéal) dans lequel il oppose quelque chose de mal à quelque chose de bon. Cela signifie qu’il va parler du mal tout en cultivant quelque chose de bon à travers le mot fleurs.
Le mot fleur apparait dans le poème L’ennemi: « et qui sait si les Fleurs nouvelles que je