Les fondements du droit de mourir
Selon Jean Huss, député Vert luxembourgeois, « ce n'est pas dans la légalité que les abus ont lieu, mais bel et bien dans l'illégalité ».
Cette citation est extraite d'un discours prononcé par ce dernier, lors d'un débat relatif à l'adoption d'un projet de loi, visant à instituer le droit de mourir dans la dignité, aux personnes souffrantes en fin de vie.
La mort se définit comme étant la cessation de la vie. Trois critères juridiques encadrent cette définition : l'abolition totale de conscience et d'activité motrice spontanée, l'abolition de tous les réflexes du tronc cérébral, et enfin l'absence totale de ventilation spontanée. Toujours d'un point de vue juridique, la mort entraîne la disparition de la personnalité juridique. Cependant, le respect dû au corps humain perdure.
Le mot fondement quant à lui, trouve son étymologie dans le terme latin fundamentum, signifiant fondation, lui même dérivé de fundare, fonder. Enfin, selon le dictionnaire de l'Académie française, le fondement est ce qui sert de base, de support, mais aussi ce sur quoi repose un jugement, une appréciation.
Le droit de mourir, peut être qualifié quant à lui comme étant la possibilité de mettre légalement un terme à sa vie.
Historiquement, et notamment au Moyen Age, le fait d'abréger ses jours, était considéré comme un acte criminel, un vice. Le catholicisme étant encore omniprésent, la société avait alors foi en le fait que l'âme du défunt était maudite, et que cette dernière serait condamnée à errer jusqu'à la fin des temps.
Le suicide entrainait aussi des sanctions dans l'entourage de la personne décédée. Sa famille pouvait se voir confisquer ses biens, et être condamnée à vivre dans la misère.
Avant 1810, le suicide était considéré comme un crime aux yeux de l'Etat, ironiquement répréhensible par la peine de mort.
Depuis l'adoption du Code pénal de 1810, le suicide en France, est décriminalisé. Tout citoyen peut