Les footballeurs peuvent ils parler politique?
Marouane Chamakh, Lilian Thuram ou encore Nicolas Seube, autant de footballeur bien connus s’engageant ouvertement en politique, chacun à leur échelle, fort de leur popularité pourtant bien distincte du monde politique. Quel rôle tiennent alors ces hommes dans les campagnes pré-élection et dans la vie politique ? De la simple mascotte au réel engagement… Le Courant enquête !
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Le football peut avoir un effet salvateur pour les différents régimes politiques, Jacques Chirac a pu en goûter les effets positifs alors que son successeur, Nicolas Sarkozy, n’a pas profité de cet état de grâce suite aux campagnes désastreuses de l’Euro 2008 et la Coupe du monde 2010.
Bien que parfaitement inculte en football et peu renseigné sur les joueurs de l’équipe nationale, en 1998 (la preuve en vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=m98VJNtDD4Y), le président du Chirac a su surfer sur la vague d’enthousiasme qui a accompagné la victoire mondiale de l’équipe de France, inviter les joueurs à quelques cocktails et a vu logiquement sa côte de popularité gagner une dizaine de point dans les sondages. De cette expérience, de nombreux hommes politiques entreprenants ont su ou au moins voulu retirer des enseignements et les joueurs de football se sont alors plus ou moins vus intégrés à un monde politique qui leur était auparavant étranger. Les intégrations de ces « politico-footeux » à ce monde hermétique où les tacles sont souvent plus rudes que sur une pelouse et où les arbitres se font rares se sont donc déroulées de manière diverse.
Une mascotte humaine
Bien souvent privé d’une éducation scolaire très poussée puisque happé dès leurs 15 printemps par les centres de formation, une majorité des joueurs professionnels de football n’a pas suivi d’études longues ou acquis un socle de réflexion suffisamment important pour prendre réellement du poids dans un débat public. Dès lors, s’intégrer en politique est pour ces hommes missions