Les français et le travail
Selon l’étude publiée par le Centre d’analyse stratégique (oct.2007) : "Les réalités sociales françaises à l’aune européenne", le pouvoir d’achat, l’emploi et les retraites étaient les sujets qui préoccupaient le plus les Français. Depuis la crise financière de 2008, ces préoccupations se sont exacerbées, auxquelles il faut ajouter des débats identitaires qui n'aident pas les Français à regarder l'avenir avec confiance.
Depuis les années quatre-vingt, le chômage en France n’est pas seulement une réalité économique mais également un traumatisme social, d’où cette angoisse française à l’égard du monde du travail. Or, si de nombreux Français se plaignent du niveau de leur salaire, s’ils craignent de perdre leur emploi surtout parce qu’il est difficile d’en retrouver, la France reste un pays riche, sixième puissance mondiale en terme de productivité, reconnue pour la qualité de sa main-d’oeuvre, dont le système de protection sociale limite singulièrement le nombre de pauvres . Pourtant, une ambiance délétère laisse les salariés français braqués sur le marasme du chômage.
Là où les anglo-saxons établissent une relation utilitaire avec le travail, ce qui ne les empêche pas de s’investir dans leur travail, les Allemands voient un accomplissement de soi, ce qui est la traduction la plus philosophique du travail. Quant aux Français, très individualistes par ailleurs, ils y cherchent du plaisir et des camarades. Il est vrai que les relations sociales à la française ne se construisent pas dans le cadre de clubs à l’anglo-saxonne. Les Français se tournent donc vers le travail pour élargir leur cercle social.
Culturellement, les Français ont une relation affective avec le travail. Ils pensent