Les français pendant la première guerre mondiale
A) Les français au front
1) Les guerriers
2) Le champ de bataille
3) Le temps de l’artillerie
3) La guerre totale
5) Les souffrances et la mort
B) Les français à l’arrière du combat
1) Les industries
2) Le travail des femmes
- dans l’industrie
- dans l’agriculture
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En 1914, Apollinaire s'engage, manière de démontrer combien il est Français, malgré son nom polonais et ses origines cosmopolites - et donc suspectes aux yeux d'une opinion publique violemment nationaliste. Son ami Picasso témoigne de son ardeur, non sans ironie. Le dessin pastiche les images d'Epinal à la gloire de Napoléon. Il n'y manque aucun symbole, canon, carte, sabre, ni le rehaut en bleu, blanc, rouge. Mais le tracé refuse la virtuosité, les disproportions troublent le regard et il devient impossible de tenir l'oeuvre pour un hommage, fut-il amical. Picasso, que sa nationalité espagnole tient à l'écart de la mobilisation, ne cède pas à l'exaltation ultra-patriotique à laquelle Apollinaire se montre sensible.
Pablo Picasso, Guillaume de Kostrowitzky, artilleur, 1914, encre et aquarelle sur papier, 23 x 12,5 cm.
En 1915, Struck a trente-neuf ans. Peintre, graveur et critique d'art, il pose devant son ami Corinth (1858-1925) dans l'uniforme de l'officier qu'il est devenu. Ni le modèle, ni le peintre ne cèdent à l'exaltation belliqueuse du moment. Alors même que Corinth peint par touches appuyées, il se tient à distance de tout expressionnisme pour, plus simplement, donner à voir l'inquiétude, la mélancolie, le malaise de l'artiste travesti en soldat. Après la guerre, Struck a quitté l'Europe, où vivre lui était devenu douloureux, pour la Palestine.
Lovis Corinth, Bildnis Hermann Struck (Portrait d'Hermann Struck), 1915, huile sur toile, 80,5 x 59,5 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich
La première des solutions est celle du récit. L'artiste choisit un