Les friches agricoles au québec : état des lieux et approches de valorisation
Rédigé pour Agriculture et Agroalimentaire Canada par Caroline Vouligny et Stéphane Gariépy
Juillet 2008
Le rapport est disponible en format pdf auprès du co-auteur Stéphane Gariépy, au courriel suivant : stephane.gariepy@agr.gc.ca
Résumé
La présente étude exploratoire a pour but de fournir aux gestionnaires et aux acteurs du territoire des éléments de connaissances pour établir la pertinence de poursuivre le développement en vue de la valorisation des friches agricoles sur le territoire québécois. L’étude s’appuie principalement sur la littérature et sur des entretiens réalisés avec plusieurs intervenants, aménagistes et spécialistes en agroforesterie. La friche réfère à une terre agricole abandonnée, sans intention d’être cultivée. Selon les données recueillies, plus de 100 000 ha de terres agricoles sont abandonnées à l’échelle du Québec. Les régions où les friches sont les plus étendues sont le Bas-du-Fleuve (45 000 ha), la Montérégie Est et Ouest (23 500 ha) et l’Estrie (17 600 ha); peu de données sont disponibles pour l’Outaouais et l’Abitibi-Témiscamingue où les superficies pourraient être importantes. Les causes à l’abandon des terres varient selon les régions et le contexte du propriétaire : manque de potentiel pour l’agriculture conventionnelle, désintéressement et, surtout chez les propriétaires non agriculteurs, spéculation. Les friches sont souvent perçues comme une nuisance au paysage et une forme de gaspillage de ressources. Mises en valeur, les friches seraient susceptibles de générer des bénéfices économiques, écologiques, sociaux et environnementaux. Le principal mode de valorisation des friches agricoles est présentement le reboisement, lequel présente le désavantage de changer la vocation de ces terres et de ne pas générer de revenus avant quelques décennies. D’autres approches présentent un potentiel économique tout en conservant la vocation agricole