Les gens dans le monde
LE MONDE CULTURE ET IDEES | 13.12.2012 à 14h03 • Mis à jour le 21.12.2012 à 08h06
Par Laure Belot
Abonnez-vous
à partir de 1 € Réagir Classer Imprimer EnvoyerPartager facebook twitter google + linkedin
Par quel ressort intime 700 millions de Terriens redoutent une fin du monde, annoncée pour le 21 décembre ? Et quels éléments rationnels peuvent nourrir cette crainte ? En effet, 15 % des Terriens pensent "faire l'expérience de la fin du monde de leur vivant" et près de 10 % estiment qu'"elle pourrait se produire le 21 décembre", date de la fin du calendrier maya. Ces chiffres sont tirés d'un sondage Ipsos-Reuters, réalisé en mai auprès de 16 262 citoyens. Des 21 nationalités interrogées, les Français apparaissent les moins enclins à la craindre de leur vivant (6 %), suivis des Belges et des Britanniques (7 %). En revanche, 22 % des Turcs et des Américains y croient. A peine moins de Sud-Africains et d'Argentins.
Sept mois après ce sondage, les audiences Internet confirment que le pouls de la planète ne s'apaise pas. Les requêtes sur Google utilisant "fin du monde" en anglais, espagnol ou portugais, ou "doomsday" ("jour des ténèbres"), "21 décembre 2012", ou encore "Nibiru" (astre de l'époque babylonienne créant à son passage des catastrophes) se comptent par millions selon Google Adwords. Elles sont même en croissance exponentielle depuis octobre, d'après Google Trends.
Le discours sur la fin des temps a même un terme, l'eschatologie, nom féminin entré dans le Littré en 1864. Dérivant du grec savant eskhatos ("extrême", "dernier") et de logos ("science", "discours"), il désigne l'ensemble de doctrines et de croyances portant sur le sort ultime de l'homme après sa mort (eschatologie individuelle) et sur celui de l'univers après sa disparition (eschatologie universelle).
Ces peurs semblent avoir toujours existé. L'historien Luc Mary, auteur du Mythe de la fin du monde, répertorie plus de 180 prophéties depuis la chute de