Les grandes puissances face à la wwi
Rôle des deux guerres dans le développement ou l’évolution d’une civilisation. Le premier à y travailler est Georges BOUTHOUL, mais aussi Raymond ARON. Tous les théologiens affirmaient que la guerre était le mal suprême, mais toutes ces études de « polémologie » permettent de savoir que 10 ans après la fin de la 1 ère guerre mondiale, hormis les quelques pays dont le déclin démographique était ancien (France), l’Europe avait retrouvé son potentiel démographique d’avant 1914 (8 millions de morts comblés en 10 ans). En même temps, du point de vue économique et industriel, l’Europe avait dépassé sa capacité de production industrielle. La guerre, elle-même a amené des choses nouvelles : TSF, motorisation, science médicale (chirurgie française – rayons X). Elle n’est donc plus perçue comme un mal suprême mais comme un accélérateur de l’histoire qui favorise le développement vers un avenir meilleur. Les anciens combattants sont revenus avec une vision du monde et de l’humanité nouvelle, et ont perdu toutes les illusions que l’on pouvait avoir sur l’humanité. L’expérience intime de la guerre : KRIEGSERLEBNIS. La guerre a développé les puissances mécaniques de destruction, réduisant l’homme à un rouage de la guerre, et non plus un acteur de la guerre. Relativité de l’individu. « La formidable concentration des forces, à l’heure du destin où s’engageait la lutte pour un lointain avenir, et le déchaînement qui la suivait de façon étrangères, supérieurs à l’individu. Là, comme du haut d’un char qui labour le sol, on voyait aussi monter de la terre des énergies spirituelles » Ernst JÜNGER. L’empathie, la compassion qui unit les hommes dans la guerre, a également été soulignée par Maurice GENEVOIX. La guerre a également développé le sentiment de l’absurde, Ionesco. Beckett, En attendant Godot. Les contemporains ont perçu que la guerre avait amené une nouvelle façon de gouverner, une nouvelle conception de l’Etat. I) L