Les grandes tendances des médias depuis les années 2000
Grandes tendances Les années 2000 se sont ouvertes sur un paysage des médias profondément transformé. Deux décennies plus tôt, les Français ne disposaient que des trois chaines de télévision et quatre radios « grandes ondes », tandis que la « télématique » balbutiait. Alors que, dans la presse écrite, on assistait à l’explosion des magazines encore dominés par les hebdomadaires, il fallait désormais compter avec des milliers de mensuels spécialisés. Les bouleversements issus de la FM (modulation de fréquence), de la généralisation du câble, du satellite, de la TNT (Télévision numérique terrestre) ainsi que de la diffusion d’Internet n’ont pas stabilisé la situation. Média en pleine expansion et évolutif, Internet doit trouver sa place et oblige les autres à s’adapter. La ligne de partage entre médias et moyens de communications est plus floue, à moins de définir les premiers comme des formes éditoriales spécifiques et suffisamment stables, ce qui n’est pas le cas dans les nouveaux services – son, texte, image –sur mobiles. L’internationalisation, loin de marquer le pas, prend une dimension nouvelle et bouleverse le rôle de l’état et, au-delà, des instances de l’Union Européenne. Trois grandes tendances engagées dans les années 1980 dominent les évolutions des médias : la diversification de l’offre, la concentration et l’internationalisation.
Diversification et élargissement de l’offre de contenus Les commentaires insistent sur la crise chronique, de la presse française, avec pour effet l’appauvrissement du pluralisme et la perte d’indépendance (entrée de Lagardère et de Prisa dans le capital du Monde, ainsi que de Rothschild dans celui de Libération, début 2005). Il faut cependant restituer le phénomène dans une transformation de l’ensemble e la presse écrite : stagnation des quotidiens avec, en 2007, une vingtaine de titres nationaux, une dizaine étant spécialisés, et quelque soixante-quatre régionaux ou départementaux ; vitalité de la