Les gratuits alsaciens
Présentation des produits concurrents : nombre de pages, sujet, le nombre de pub, l’espace et les tarifs, date et lieu de diffusion
Tous les gratuits s'accordent pour dire que cette nouvelle presse grandit quotidiennement. Elle trouve son créneau et ses lecteurs en masse. D'après une étude menée par Ifop à la demande d'Économie Matin, sur 427 personnes, 90 % sont des lecteurs de journaux gratuits comme Metro, 20 Minutes. Presse généraliste ou spécialisée, elle prend réellement de l'assurance, de la valeur auprès du public, trois ans seulement après son irruption brutale dans le paysage français. Cependant, elle est toujours mal acceptée par les journaux payants qui sont aujourd'hui des concurrents de taille. Avec plus de 266 millions d'exemplaires distribués chaque jour en France, ce qui représente 15 % de la circulation globale des quotidiens, les gratuits bouleversent les codes de la presse.
D'abord, un constat : au fil des ans, la presse nationale perd des lecteurs. De 1997 à 2003, l'audience des quotidiens nationaux a baissé de 12 %, soit une perte de 800 000 lecteurs, d'après des chiffres de l'EuroPQN. En 2003, tous les quotidiens nationaux ont affiché des reculs de leur diffusion, à l'exception de La Croix et Aujourd'hui en France. Sur l'année passée, les ventes de certains titres comme L'Équipe, ont regagné du terrain, à la faveur de relances éditoriales. Mais, au-delà de ce léger redressement, la diffusion des quotidiens payants baisse depuis 2000. Cela pose un problème, lorsque l'on sait que de nombreux gratuits ne cessent de voir leur diffusion progresser. Les gratuits sont donc coupables aux yeux des payants d'avoir encore un peu plus fragilisé la presse. Ils semblent également avoir mis à mal la récession publicitaire et la baisse de la diffusion.
Comment qualifier cette presse d'information gratuite ?
La presse gratuite est tout d'abord plus disponible. Elle propose une lecture