Les grossesses précoces
Le phénomène des grossesses précoces a toujours existé, dans toutes les cultures. Il est devenu un problème majeur tant s’est modifié l’environnement économique, familial et scolaire dans le monde entier. Il est donc grand temps de sensibiliser et d’agir, car cette problématique sociale est cruciale. Il en va de l’avenir de la jeunesse et de la société réunionnaise.
En Amérique Latine, c’est une question préoccupante de santé publique. Il en est de même pour la Grande-Bretagne, le Québec (où le taux de grossesse précoce est le plus augmenté chez les adolescentes de moins de 16 ans). Aux États-Unis, chaque année, les grossesses précoces touchent plus d’un million d’adolescentes. Au Brésil, ce phénomène interpelle toutes les autorités de la santé.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ce problème de grossesse avant l’âge de 18 ans doit être l’objet d’une attention particulière, car ce phénomène de société s’accroît : les risques médicaux, les risques psychologiques et sociaux de la mère comme de l’enfant. En métropole, ces risques, pour la mère et pour l’enfant, préoccupent tous les pouvoirs publics et professionnels de santé, et en particulier ceux de la protection maternelle et infantile.
Non désirées et désirées
La plupart des enquêtes attribuent la cause de ces grossesses, à l’ignorance des jeunes en matière de sexualité. Pendant des années, la seule solution préventive a été de diminuer l’incidence de ces grossesses par l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) et des cours d’éducation sexuelle.
Mais la complexité de la question, et différentes études en France et aussi ailleurs, ont montré que cette fécondité élevée ne reste pas uniquement liée à un problème de grossesse non désirée.
Chez certaines adolescentes, le désir d’avoir un enfant apparaît avec une grande intensité. Il s’agit de grossesses désirées. On peut alors parler de véritable projet de vie. Pour ces jeunes