Les guerres napoléoniennes
Elles sont en partie le prolongement des guerres engendrées par la Révolution française de 1789, et durèrent tout au long du Premier Empire. Il n’existe pas de consensus sur leur point de départ. Certains considèrent qu’elles commencent quand le général Bonaparte prend le pouvoir, en novembre 1799. D’autres prolongent les guerres de la Révolution française jusqu’en 1802, et estiment que la déclaration de guerre entre la France et le Royaume-Uni en 1803, après la courte période de paix qui suit le traité d'Amiens (1802), est le point de départ des guerres napoléoniennes. Elles s’achèvent le 20 novembre 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo et avec le second traité de Paris.
Ces guerres révolutionnent les armées européennes et notamment l’emploi de l’artillerie, ainsi que toute l’organisation militaire, à une échelle jamais vue auparavant, due principalement à l’introduction moderne de la conscription de masse. La France, sur l’élan des conquêtes révolutionnaires, voit sa puissance croître rapidement et étend sa domination au continent entier. La chute est plus rapide encore, de la désastreuse retraite de Russie à la bataille de Waterloo, jusqu’à ce que la dynastie des Bourbons soit restaurée en France. L’ensemble de tous ces conflits fit un total d’environ 2,5 millions de morts, 1,5 million de militaires et 1 million de civils (estimations basses)
On les appelle aussi les guerres de la Révolution et de l'Empire, si l'on considère qu'il s'agit essentiellement de la suite des guerres de défense de la Révolution française, attaquée par les monarchies européennes coalisées. En revanche, certaines prirent un caractère de guerre d'occupation et de conquête indéniable, telle que la Guerre d'Espagne.
Les Européens nomment parfois la période de guerres continuelles comprise entre le 20 avril 1792 (Déclaration de guerre de la France à