Les handicaps qui entravent le développement du tourisme marocain
Les premières assises nationales du tourisme tenues en janvier 2001 à Marrakech ont constitué le point de départ d'une nouvelle vision. Dans le discours prononcé à l'occasion de la fête du trône, le tourisme est à nouveau évoqué pour rappeler la place qui lui a été donné dans le cadre de la stratégie du développement économique du royaume « Nous nous sommes attachées, en particulier à relever le défi de faire du secteur touristique une puissante locomotive pour le développement» déclara le souverain.
Ce n'est pas fortuit si le choix s'est porté sur cette activité, qui a, d'ailleurs, toujours revêtu une importance particulière pour S.M le Roi Med VI. Si le tourisme a été choisi en tant que locomotive de développement c'est en égard aux opportunités d'emploi qu'il génère et les devises qu'il procure, ainsi que l'ouverture qu'il favorise en tant que vecteur de la modernité. C'est à la fois une activité économique et un mode de communication et d'échanges interculturels, en somme le tourisme assure aussi d'interactions avec l'autre. Le secteur touristique est donc capital, d'une part pour l'emploi qui reste une priorité sociale et politique pour le Maroc; d'autre part pour les devises que le secteur peut procurer. Les recettes provenant du tourisme viennent après celles générées par les marocains résidents à l'étranger (MRE).
Toutefois et jusqu'à présent, le secteur manquait de visibilité. Les opérateurs avaient maintes fois clamée que de nombreux obstacles persistaient quant au développement du secteur. Si la cherté du foncier est l'une des causes principales de l'insuffisance des investissements, d'autres raisons ont été tout aussi importantes dans le blocage. Il s'agit des lourdeurs administratives, des problèmes de financement, de la fiscalité, du transport, surbooking, etc.
Dans le plan triennal 1965-1967, le tourisme était placé parmi les secteurs prioritaires. Or, cette priorité s'est avérée