Les immigrés dans la société français au xxe
Marie-Claude Blanc-Chaléard, Histoire de l’immigration
Marianne Amar, Pierre Milza, L’immigration en France au XXe siècle (dictionnaire)
Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècles)
Ralph Schor, Français et immigrés en temps de crise (1930-1980)
QSJ, L’immigration en France
QSJ, La population en France au XXe siècle
Jean Faber, Les indésirables. L’intégration à la française
Le débat sur l’identité nationale a été récemment agité par les politiques et a polarisé l’opinion publique. C’est un débat qui n’est pas neuf, et reprend des termes évoqués à chaque fois que la France s’interroge sur la présence sur son territoire d’une population étrangère ou d’origine étrangère. Il faut remarquer que ces débats, qui ont viré, dans les années 30 et dans les années 80, à une véritable crise xénophobe, interviennent en période de crise économique et sociale globale. C’est alors que se pose la question de savoir ce que sont les immigrés pour la société française, dans quelle mesure ils lui sont bénéfiques ou nuisibles, dans quelle mesure ils en font partie. Je voudrais d’abord poser les trois problèmes que l’on rencontre lorsque l’on ce pose ces questions en tant qu’historien.
La première difficulté est que dans l’opinion, les débats publiques ont tendance à amalgamer les termes étranger, immigré, Français d’origine étrangère. Dans l’usage, ces termes se succèdent plus ou moins tout étant bien souvent confondus. C’est le PCF qui au terme d’étranger substitue le terme d’immigré, parce qu’il a d’abord une connotation moins péjorative. En fait, l’immigration est une notion géographique. Est immigrée toute personne résidant en France sans y être née. Etranger est une notion juridique. Est étrangère toute personne qui n’a pas la nationalité française. Immigrés : à la fois étrangers nés à l’étranger et Français par acquisition nés à l’étranger. Etrangers :