Les impôts; de l'argent du contribuable pour quoi faire?
Le terme impôt est polysémique compte tenu des divers aspects qu'il revêt et de ses multiples répercutions dans des domaines aussi divers que variés. Si, par exemple, l'on prend en considération l'aspect de justice et d'égalité, l'impôt se définit comme un procédé légal et annuel de répartition des charges publiques d'après les facultés contributives de chaque contribuable. Sous l'angle budgétaire, il se définit comme étant un moyen de procurer au trésor public les recettes nécessaires à la couverture de ses dépenses. Les dépenses sont d’ordre public.
Comment comprendre l’impôt ? Est-il vraiment sans contrepartie ? D’où vient-il et quel rôle joue-t-il dans nos Etats africains ?
Gaston Jeze, l'un des plus grands financiers du 18e siècle a donné une définition de l'impôt. C’est «une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d'autorité à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques ». Cependant, en parlant de la prestation pécuniaire requise des particuliers, Gaston Jeze ne voyait comme contribuable que les personnes physiques. Si cela a été une réalité à une certaine époque, de nos jours, cette prestation est requise des personnes physiques et aussi morales de droit privé, voire de droit public. C’est d’ailleurs ces personnes morales qui sont les plus gros pourvoyeurs de l’Etat en matière de recettes fiscales. Ce n’est pas le fait d’un hasard que l’administration fiscale distingue la Direction des Grandes Entreprises (DGE) de la Direction des Moyennes Entreprises (DME) et des petites entreprises. Un particulier ne saurait contribuer à la même hauteur qu’une société minière ou d’une société pétrolière par exemple. Voilà l’une des raisons qui justifie le fait que les pays qui n’ont aucun regard sur la transparence des sociétés ni un management participatif dans la gestion des ressources publiques ou encore dont la corruption est avancée sont appelés à «