Les influences des modes de scrutin sur les régimes politiques
Pour les élections politiques en France, le scrutin se fait dans chaque commune, ne dure qu'un seul jour, a lieu un dimanche et est secret.
Il n'y a pas de consensus sur le mode de scrutin idéal qui doit assurer la représentation la plus fidèle. C'est d'ailleurs sur un tel sujet que Michel Rocard a choisi, en avril 1985, de démissionner du gouvernement Fabius. Il semble qu'il y ait deux grands types de scrutin : le scrutin majoritaire et le scrutin proportionnel. En effet, l’analyse des développements relatifs aux modes de scrutins, bien que tous les manuels de droit constitutionnel ne l’abordent pas de la même manière, est partout centrée sur l’opposition entre Scrutin Majoritaire et Scrutin à la Proportionnelle. C’est pour cette raison que notre analyse se centrera sur ces deux modes de scrutins. Néanmoins, il convient de rappeler qu’il arrive de recourir à des modes de scrutins mixtes qui cherchent à corriger les inconvénients des deux autres. En effet, on cherche, je cite, à « cumuler les avantages de l’un et de l’autre système en évitant leurs inconvénients » comme l’ont dit Jean-Marie Cotteret et Claude Emeri.
Selon Dieter Nohlen, les modes de scrutins sont l’ensemble des règles par lesquelles les électeurs expriment leurs préférences politiques et par lesquelles il est possible de convertir des votes en sièges parlementaires ou en postes gouvernementaux.
Pour Arend Lijphart, le mode de scrutin est l’élément le plus fondamental de la démocratie représentative.
M.A. Cohendet définit les modes de scrutin au sens strict comme étant les modalités d’organisation des élections relatives à la répartition des voix émises par les électeurs pour attribuer des sièges aux élus.
On donne ici les définitions des différents scrutins :
Scrutins majoritaires : selon Jean-Marie Cotteret et Claude Emeri, le scrutin majoritaire est un mode de scrutin au terme duquel le candidat qui obtient le plus grand