Dissertation :
Les inégalités économiques expliquent-elles à elles l’inégalité des chances à l’école.

« Tel père, tel fils ? », cette expression utilisée dans le langage courant peut aussi avoir une signification lorsque l’on aborde le sujet de la mobilité sociale. De nos jours, l’ascenseur social n’est pas bloqué mais il monte moins vite qu’avant et descend plus souvent. L’évolution des chances d’accès à telle ou telle position sociale, la mobilité sociale nette ou fluidité sociale se rétrécie donc pour des raisons sociales et économiques. Les inégalités en sont l’origine, ce sont des différences qui se traduisent en termes d’avantages ou de désavantages suivant l’accès des groupes aux ressources rares valorisées et inégalement réparties.
Peut-on dire que seulement les raisons économiques sont à l’origine de cette reproduction sociale et expliquent l’inégalité des chances à l’école ?
Nous allons voir dans une première partie que les inégalités économiques sont sources de privilèges ou de handicaps ; puis dans une seconde partie que d’autres facteurs expliquent ces inégalités des chances à l’école.

Depuis l’apparition de la société salariale, on se rend compte qu’il y a une « hérédité sociale » de générations en générations. Cette hérédité est expliquée par une inégalité des chances à l’école, elle-même du à des inégalités économiques. Nous allons d’abord constater que ces inégalités sont toujours présentes de nos jours et que le revenu est un facteur déterminant de la réussite scolaire.
Dans le document 1, selon le ministère de l’éducation nationale, en 2001, en France, 51.4% des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles sont des fils de cadres alors que seulement 5.4% de ces mêmes étudiants sont des fils d’ouvriers. On en conclut donc que les classes préparatoires aux grandes écoles, qui par la suite donnent la chance d’accéder à une position sociale valorisée, sélectionnent beaucoup plus de fils de cadres que d’ouvriers. Le document