Les julio-claudiens
1/ Auguste et l'association au pouvoir du successeur potentiel Auguste avait fondé un régime solide et durable. Il avait accompli une œuvre importante de réorganisation politique, administrative et sociale. Afin de préserver cette œuvre, il lui fallait encore assurer sa succession. Comment cependant transmettre un pouvoir qui s'identifie à ce point avec son détenteur, son auctoritas et ses qualités personnelles ? Auguste ne pouvait désigner ouvertement son successeur sans réactiver, dans le même temps, la méfiance que suscitait traditionnellement, à Rome, l'idée de monarchie héréditaire. Il ne pouvait pas, non plus, laisser jouer les ambitions personnelles et les rivalités, sous peine de voir l'œuvre qui l'avait accomplie réduite à néant. Le prince opta donc pour une solution intermédiaire : il choisit d’associer son successeur potentiel au pouvoir, pour indiquer ses préférences tout en préservant les apparences de la légalité. Il devint ainsi le fondateur de la dynastie des Julio-Claudiens. Pour sa succession, Auguste semble avoir songé à plusieurs personnes : - premier choix : Claudius Marcellus, le fils de sa sœur Octavie ; celui-ci meurt en 23 av. J.-C. - son choix se reporte sur Agrippa : il épouse Julia, la fille d'Auguste, en 21, mais décède en 12 av. - Agrippa et Julia avaient eu deux enfants : Caius et Lucius. Appelés à succéder à Auguste, ceux-ci meurent respectivement en 2 et 4 ap. J.-C.
- le choix d'Auguste se reporte finalement, par défaut, sur son beau-fils Tibère, le fils de Livie. Auguste l'adopte en 4 ap. J.-C. ; Tibère, lui, adopte, sur ordre d’Auguste, son neveu Germanicus. è l’ordre successoral est désormais assuré : Tibère, puis Germanicus.
A partir de 12 ap. J.-C., Auguste associe Tibère au pouvoir, à la tête du Principat ; il lui