Matthieu CANÉVET

dimanche 15 décembre 2013

CL102

Les Kurdes de Turquie
Le peuple Kurde vie à cheval entre 4 Etats : Turquie, Syrie, Irak et Iran ce qui fait des Kurdes le plus grand peuple, numériquement parlant, sans Etat. A la fin de la 1ère guerre mondiale, qui entraine la chute de l’empire Ottoman, le traité de Sèvre prévoyait de créer un Etat indépendant pour les Kurdes. Toutefois, Mustafa Kemal, nouveau leader de la Turquie, affirmait son nationalisme et refusait de reconnaître l’identité Kurde, ce qui annulera par la suite le projet d’un
Kurdistan indépendant. Jusqu’à aujourd’hui ces dernières années, la question Kurde de Turquie n’a guère avancée alors qu’1/5 des Turcs sont Kurdes et 30% du territoire de la Turquie est Kurde.
La question principale que nous pouvons nous poser est de savoir si l’autonomie, à défaut de voir un jour l’indépendance, Kurde est possible ?
Nous verrons que le gouvernement d’Erdogan instrumentalise la question Kurde à des fins politiques et économiques. Néanmoins les actions du 1er ministre marquent un profond changement dans la mentalité Turque vis à vis des Kurdes de Turquie et que ce changement pourrait bien être le salut tant attendu par les Kurdes de Turquie.

Une amélioration de la question kurde en demi-teinte
Le 1er octobre 2013, Le 1er ministre Erdogan annonce le « Paquet Démocratique » qui visais à démontrer la volonté d’ouverture du gouvernement concernant les Kurde. Selon le PKK
(Parti des travailleurs du Kurdistan) cette annonce n’est pas digne d’une volonté d’intégration et de respect de la culture Kurde et il démontre que l’AKP (parti turc actuellement au pouvoir) a adopté une politique de non résolution de la question Kurde. Ankara et le PKK ont engagé, il y a un an, des pourparlers dans le but de mettre un terme au conflit, qui a fait plus de 45,000 morts depuis
1984. Mais ce processus est paralysé après la décision du PKK, suite à l’annonce du « Paquet
Démocratique », de suspendre le retrait de ses rebelles