Les lanceurs d'alerte
Les lanceurs d’alertes réagissent souvent à l’infiltration des administrations et à la « corruption » de la science. En effet, suite à l’inclinaison de certains membres d’une administration à soutenir, voire couvrir, les firmes agro-alimentaires comme Monsanto, employés ou scientifiques n’ont plus d’autre choix que celui d’avertir l’opinion publique par le biais des médias. L’infiltration des administrations gêne leur bon fonctionnement et empêche de faire remonter les informations critiques jusqu’aux décideurs. Les lanceurs d’alertes doivent donc briser le secret professionnel, avec le risque de les mettre dans une position judiciaire difficile.
Pour protéger les lanceurs d’alerte (« whistleblower ») et encourager la liberté d’expression, les pays anglo-saxons se sont doté de dispositifs de protection légaux (Whistle Blower Act aux Etats-Unis, le Public Interest Disclosure Act en Grande Bretagne). En France, la mise en place d’un dispositif similaire a été portée par la Fondation Sciences Citoyennes et l’Alliance pour la Planète lors du « Grenelle de l’environnement ».
Il s’agit de définir un cadre de protection du lanceur d’alerte environnementale et sanitaire à travers une législation réformant le droit du travail d’une part et le droit d’expression d’autre part et lui