Les lettres persanes
Au début du XVIIIe siècle, en France règne le courant littéraire durant le siècle des lumières dans lequel le récit se compose de la correspondance. On découvre un roman épistolaire qui apprit à faire un roman en lettre. Cette originalité se manifeste par la richesse des idées et dans l’entrecroisement des lettres. Montesquieu, auteur des Lettres persanes, dans la lettre 24, compare deux mondes : l’Orient et l’Occident, ce thème est très répandu durant le 18e siècle. Dans cet extrait, Montesquieu trouve un moyen de souligner, par un persan au nom de Rica, de manière indirect des aspects critiquable de la société française : le mode de vie des parisiens et le pouvoir du Roi et du Pape qui est jugé excessif.
Développement 1 :
En premier lieu, Rica est très étonné du mode de vie des Parisiens. D’un coté, la rapidité de déplacement des Français le surprend d’avantage. Dans cette hyperbole, « Les voitures lentes d’Asie, le pas réglé de nos chameaux les feraient tomber en syncope », il exagère l’impatience des parisiens. En réalité, c’est exagéré de dire qu’ils finiront par faire un syncope, c’est-à-dire s’évanouirent ou perdre conscience de manière brutale. Cette citation met en contexte les différents types de voiture entre l’Occident et l’Orient. Les voitures françaises sont rapides tandis que celles d’Asie sont plus lentes. D’un autre coté, il remarque une certaine brutalité chez les parisiens. Dans cette seconde hyperbole : « Je suis plus brisé que si j’avais fait 10 lieues », Rica explique qu’il n’a même pas fait 4 kilomètres et il est déjà épuisé. Paris est une ville avec un grand nombre d’habitants, une ville achalandée et agitée où les gens sont pressés, ils courent et ils volent. Il n’a pas le temps d’avancer sans se faire bousculer. Finalement, Montesquieu cherche à introduire un regard neuf et extérieur sur le mode de vie des Européens afin de faire ressortir les aspects ridicules de leur vie et l’étonnement qui fait percevoir les choses