Les liaisons dangereuses, un roman moral?
Les Liaisons Dangereuses est un roman libertin du XVIIIe siècle écrit par Pierre Choderlos de Laclos et paru en 1789. C’est un roman épistolaire mettant en scène deux anciens amants : le Vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil. Les Liaisons Dangereuses a-t-il pour but, par l’intermédiaire des personnages et de l’histoire, de dénoncer le comportement libertin et de le condamner ou au contraire d’en faire l’apologie et, de ce fait, a-t-il un dénouement juste par rapport aux mœurs de l’époque?
Les Liaisons Dangereuses semble être un roman à caractère moral. En effet, dès la préface du rédacteur, on apprend que selon lui le but de l’œuvre « c’est rendre un service aux mœurs, que de dévoiler les moyens qu’emploient ceux qui en ont des mauvaises pour corrompre ceux qui en ont des bonnes ». Le rédacteur, dès sa préface, persuade les lecteurs que ce roman est fait pour dénoncer, pour prévenir les personnes de bonnes mœurs de ces pièges, et que la morale sera respectée dans son roman. Il fait référence aux deux libertins, Valmont et Merteuil, comme des gens de mauvaises mœurs qui corrompent les gens de bonnes mœurs, représentés par les jeunes amants Danceny et Cécile, mais également à la présidente de Tourvel, une femme réputée pour sa dévotion et sa morale. Ces trois jeunes personnes sont perverties aux plaisirs par les libertins. Le but de l’auteur semble être de prévenir des dangers des relations avec des libertins « toute femme qui consent à recevoir dans sa société un homme sans mœurs finit par en devenir la victime ». Cette phrase est illustrée dans l’histoire par la relation entre Tourvel et Valmont, Tourvel étant une dévote qui, en dépit de tous ses principes, est séduite par Valmont et dont la vie est ensuite détruite, ce qui illustre la phrase de la préface et montre les dangers d’une relation avec un libertin. A la fin de l’histoire, les personnages de mauvaises mœurs sont punis, car