Les liaisons dangereuses
A) Etude des lettres 47 et 48
a- 1er axe lettres 47 et 48
• Valmont a pour projet de séduire Mme de Tourvel, femme mariée et qui est une fervente dévote ( cette complexité attire Valmont, il est aiguisé par le désir. « Votre mauvaise tête ne sait désirer que ce qu’elle croit ne pas obtenir » lettre 5 Mme de Merteuil.
• Il a toujours besoin d’obstacles pour nourrir ses arts, il déploie « une méthode » lettre 125, ainsi qu’ « un art de séduire » lettre 34.
• Mme de Tourvel demande à Valmont de quitter Paris, ce qu’il fait, et il va renouer avec Emilie, il passe la nuit avec elle dans une « petite maison ». Il enivre avec l’aide d’Emilie un magistrat et prend sa place ( topos du conte grivois ou licencieux où un séducteur raffiné prend la place d’un bourgeois.
LETTRE 47
• Cette lettre pose le contexte de rédaction de la lettre 48, où Valmont écrit sur le corps d’Emilie ( le corps est ravalé au statut d’objet dans les mains du libertin
• Laclos emprunte la scène du pupitre à la tradition de la littérature licencieuse, il fait d’abord un emprunt au poète Grécourt avec Le pupitre mais aussi à Voltaire ( l’audace est ailleurs puisqu’ici il y a emprunt : le corps d’une courtisane réduit à un pupitre donc blasfamatoire à l’égard de la religion et de l’amour. Valmont travestit les élans du corps en élans du cœur grâce à un langage à double entente , il souille donc Mme de Tourvel en évoquant son image au milieu de plaisir.
Bilan :
Laclos part de situation usé pour mettre en valeur les « expériences » auxquelles se livre le libertin. La lettre véhicule de l’honnêteté est détourné de sa fonction première par Valmont.
En quoi les lettres 47 et 48 ont- elles une position charnière dans le récit ?
• Elles viennent clore la première partie du roman, elle a mis en place la machinerie Valmont/Merteuil
• La fin de la première partie se clos